Les particules fines, ces tueuses silencieuses

Selon un rapport de l'Agence Européenne pour l'Environnement, le trafic automobile et le transport de marchandises sont responsables de 40% des émissions de NOx (oxydes d'azote NO et NO2) en Europe. Si le NO lorsqu'il est en concentration normale dans l'atmosphère ne présente aucun danger, le NO2 par contre est à l'origine d'un certain nombre de problèmes environnementaux et de santé. Le rapport indique également que près de 80% des émissions nocives de NOx issues du trafic routier proviennent de moteurs diesels.

Des effets sur la santé

L'exposition à  ces émissions conduit inévitablement à inhaler ces particules. Celles-ci se présentent sous la forme de mélanges constitués de particules répertoriées selon leurs compositions et leurs tailles en différents groupes. Les PM2,5 sont considérées comme un polluant atmosphérique majeur dont les effets sont néfastes sur la santé.Le rapport de l'Agence Européenne pour l'environnement souligne également l'impact de l?exposition aux PM2,5 et au NO2 sur la durée de vie chez l'homme. Pour l'année 2012 uniquement, le nombre d'années de vie perdues s?élève respectivement à  99.500 pour le PM2,5 et à 24.200 pour le NO2. En outre, en Belgique, le PM2,5 serait à l'origine de 9.300 décès prématurés et le NO2 en causerait quant à lui 2.300.

La voiture électrique : une solution ?

Ces chiffres impressionnants conduisent à promouvoir l?acquisition de véhicules électriques. Mais la voiture électrique est-elle la solution? Selon une étude sur l'environnement atmosphérique, la réponse est négative ou du moins limitée. L'une des raisons est que les véhicules électriques sont en moyenne 25% plus lourds que leurs homologues à moteur thermique. Cela a comme conséquence une usure plus rapide des pneus et donc une production supplémentaire de particules fines. L?émission de ces particules dans les gaz d?échappement est réglementée depuis un certain temps et est aujourd?hui très limitée. À savoir que 90% des particules émises proviennent de l'usure des pneus et de la poussière dégagée par le trafic. En dépit des mesures prises, le degré d'émission reste donc important.

Usure des pneus et gaz d'échappement

Les scientifiques et experts s'accordent à dire que les constructeurs ne seront pas en mesure de remédier au poids des véhicules électriques dans un avenir proche et donc de résoudre le problème de la production de particules fines. Certains scientifiques n'abondent néanmoins pas en ce sens et reportent la responsabilité sur les transporteurs routiers. Ils estiment que le dégagement de particules fines dues à l'usure des pneus n?est pas comparable à celui des gaz d'échappement. Tous s?accordent cependant pour dire que des études complémentaires sont indispensables pour obtenir un jugement définitif.

Plus d'éléments vont être nécessaires pour étoffer ce débat. Que la Belgique ait un problème de pollution atmosphérique est toutefois une certitude. La densité démographique et industrielle élevée en est l'origine. Dans certaines villes belges, la densité de particules est relativement importante à l'image de Gand où l?on relève 21 microgrammes de PM2,5 au m3. Les particules fines augmentant le risque de maladies cardiaques ou pulmonaires, telles que le cancer du poumon ou l'AVC. Au total, 3,5 milliards d'êtres humains vivent dans des zones où la qualité de l?air est malsaine... et, hélas, nous en faisons partie. Il est donc grand temps de s'atteler à des alternatives ...plus propres en termes de mobilité.

Date de publication : 28/08/2016 21:28:00

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