Carburants : accalmie en vue ? La tendance de ce lundi 14 mars 2022

Prix des carburants : vers une accalmie ? 

Si les prix des carburants sont toujours plutôt à la hausse, la situation sur le marché pétrolier laisse entrevoir une accalmie. Pour autant que celle-ci se stabilise, car nous sommes dans une situation particulièrement volatile et il est particulièrement difficile de déterminer des tendances actuellement. 

Évolution des prix moyens des carburants
 

Prix moyens calculés sur la base des prix disponibles sur CARBU.COM

Après une période de turbulences avec un pic à plus de 130 $ le baril en début de semaine dernière, le prix du Brent a pourtant perdu quelque 5% sur le reste de la semaine.

Ce lundi le pétrole continuait à baisser fortement en raison des progrès dans les négociations de paix entamées entre la Russie et l'Ukraine. Pourtant, la Russie a intensifié ses frappes près de la frontière avec la Pologne durant le weekend.

Autre facteur de nature à influencer les marchés, un nouveau confinement dans la ville de Schenzen, important centre manufacturier de haute technologie en Chine, laisse craindre une baisse de la croissance chinoise.

Le Brent a ainsi entamé la semaine avec une valeur de 111,55 $ le baril et en milieu d'après-midi, il avait encore perdu 5% supplémentaires de sa valeur.

Cependant, sur les marchés la situation reste toujours tendue alors que les états dépendants du pétrole russe cherchent à s'approvisionner ailleurs en dépit des difficultés que certains membres de l'OPEP rencontrent pour atteindre leurs objectifs de productions.

Par ailleurs, la guerre en Ukraine met la stabilité de l'alliance à l'épreuve avec la Russie et l'Arabie saoudite, figures de proue de l'alliance, qui entretiennent des relations aux antipodes avec les États-Unis.

Du côté des négociations de Vienne sur le nucléaire iranien, rien n'avance et la production iranienne est toujours contingentée.
La Chine et l'Inde ont quant à elles annoncé qu'elles continueront à entretenir leurs relations commerciales avec la Russie et à s'y fournir en pétrole.

Enfin, en marge de cette situation de crise géopolitique, il y a depuis quelques années un désinvestissement dans le marché pétrolier à l'échelle mondiale compte tenu de la lutte contre le changement climatique et des deux années de pandémie. Il y a donc lieu de penser que l'on ne reviendra pas facilement à un rythme de production plus soutenu.