30 km/h généralisés à Bruxelles : pas que des heureux !

À l'instar de certaines villes en France, en Espagne, en Suisse ou encore en Finlande, Bruxelles est passée ville en zone 30 km/h généralisée.

Cela signifie que depuis le ce 1er janvier 2021, la vitesse maximale par défaut est de 30 km sur l'ensemble de l'agglomération bruxelloise, sauf mention spécifique qui indique une autre vitesse autorisée. Ce qui est le cas sur certains grands axes, qualifiés de structurants, tels que la petite Ceinture, l'avenue Louise, l'avenue Charles-Quint, l'avenue Van Praet... où la vitesse maximale autorisée est de 50km/heure, voire 70 km/heure.

Une carte interactive de Bruxelles Mobilité permet de consulter quels sont les axes en question.

Image d'un panneau informatif qui indique que la vitesse par défaut est limitée à 30 km/h sauf si une autre vitesse est permise par la présence d'un autre panneau.

85 % des voiries bruxelloises limitées à 30 km/h

Rouler à 30 km/h est donc devenu la norme et les autres vitesses sont des exceptions qui ne concernent que 15% des voiries et sont dûment indiquées par des panneaux.

Cette limitation de vitesse a été initiée par Elke Van den Brandt, ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière.

Selon la ministre et ses experts, cela devrait permettre d'accroitre la sécurité et la convivialité en ville, mais aussi de réduire les nuisances sonores et d'alléger le trafic de transit dans les quartiers.

Mais son cheval de bataille reste une réduction notable des accidents avec dommages corporels afin de rendre la ville plus sure pour les piétons et les cyclistes.

Schaerbeek, commune pilote

La commune de Schaerbeek aura quant à elle permis d'initier le mouvement en passant en zone 30 déjà en 2018. Il s'agit d'une commune à forte densité dans laquelle le sentiment de sécurité a depuis augmenté à la plus grande satisfaction de sa bourgmestre actuelle, Cécile Jodogne.

Celle-ci a souligné l'impact d'une bonne adhésion citoyenne par la communication de résultats positifs.

Véritable commune pilote, le cas de Schaerbeek n'aura fait que conforter les partisans de la nouvelle mesure.

Des sanctions à la clé

Si la mesure est dans un premier temps soutenue par l'installation de radars préventifs et de casse-vitesses, elle s'accompagne également de sanctions.

Que risque dès lors de vous coûter un non-respect de la vitesse imposée ?

- Un dépassement de la vitesse autorisée de 1 à 10 km/h vous coûtera quelque 53 euros d'amende.

- Passé les 40 km/h, il vous faudra débourser 11 euros de plus par km/h supplémentaire.

Enfin tout excès de plus de 30 km/h au-dessus des 30 km/h autorisés vous renverra directement devant le tribunal. Qu'on se le dise, mieux vaut lever le pied !

Les réactions ne se sont pas fait attendre

Bien entendu, si la mesure a de quoi réjouir les usagers faibles, elle ne plait pas à tous les automobilistes bruxellois déjà échaudés par d'autres dossiers sensibles, tels que celui de la fermeture du Bois de la Cambre ou le projet de taxe kilométrique déposée par le gouvernement de la Région.

Des initiatives ont dès lors vu le jour. Comme une pétition en ligne qui circule depuis un an a déjà récolté pas moins de 50 000 signatures en défaveur de ce passage à 30 km/h. Les pages et groupes de contestation fleurissent également sur les réseaux sociaux.

Les taximen bruxellois qui regrettent quant à eux l'absence de dialogue et affirment que la mesure est disproportionnée par rapport à la réalité de terrain : heures creuses, rues désertes la nuit... envisage des actions de protestation également.

Enfin, certains panneaux 50km/heure n'ont pas encore été retirés et créent la confusion chez les automobilistes qui ne savent plus à quel saint se vouer. À en croire les autorités bruxelloises, tout devrait être régularisé d'ici la fin du mois de mars.

Date de publication : 18/01/2021 15:33:00