Zones à faibles émissions : et si on s'inspirait de Rotterdam ?

LEZ is more... diesels pourrait-on dire à Rotterdam. Alors que presque toutes les villes européennes rejettent les vieux diesels, depuis le 1er janvier, ils ont à nouveau le droit de cité à Rotterdam. Une décision pour le moins surprenante, mais pas pour autant dénuée de fondements.

Prime de démolition

Rotterdam était une des premières villes à instaurer, en 2016, une zone de basses émissions. L'accès à la ville fut alors interdit aux véhicules diesels et essences les plus polluants. Mais à l'heure qu'il est, la ville fait machine arrière.

Depuis le mois de janvier 2020, toutes les voitures particulières et camionnettes à essence, diesel et LPG peuvent à nouveau entrer dans la zone et y circuler. Cela vaut même pour les vieux diesels d'avant 2001.

Pourquoi un tel revirement ? Les chiffres de ces cinq dernières années ont montré que seules quelque 1 700 voitures étaient concernées. Ce qui ne représente pas grand-chose par rapport aux 250 000 véhicules qu'accueille la ville portuaire. Rotterdam a dès lors marqué sa préférence pour l'instauration de mesures préventives non répressives afin d'aider à fluidifier le trafic au sein de l'entité.

Tout d'abord, en poussant les gens à se débarrasser de leurs vieux véhicules polluants grâce à une prime qui peut aller jusqu'à 6 500 euros sur l'achat d'un véhicule électrique. Soit une valeur bien souvent supérieure à la valeur résiduelle de leur vieux véhicule.

Incitations positives

Mais Rotterdam a poussé la réflexion plus loin.

Stationnement basé sur les émissions

Si les vieux véhicules à essence et au diesel sont autorisés à entrer dans la ville, il ne sont pas autorisés à s'y garer. Simple et efficace !

Place aux vélos

Les vélos possèdent leurs propres voies de circulation, ce qui diminue très fortement les risques pour les cyclistes et améliore leurs déplacements.

Voies séparées pour les véhicules électriques

Rotterdam compte également investir dans les transports publics, les transports partagés et les transports logistiques propres. Ainsi, la ville prévoit de réserver aux bus, camions et camionnettes électriques une voie dédiée dans le très fréquenté Maastunnel.

Transport logistique à l'électrique

Enfin, Rotterdam a l'intention de rendre les transports et livraisons de marchandises au sein de la ville entièrement neutre en CO2 d'ici cinq ans. Des accords ont déjà été pris avec les entreprises et commerces du centre-ville pour que les livraisons ne soient réalisées qu'avec des véhicules électriques.

Zones LEZ en Europe : manque criant d'uniformité

L'initiative de la ville de Rotterdam est unique. Cette situation souligne une nouvelle fois le fait que chaque ville y va de ses propres décisions et interdictions. Ce qui n'est décidément pas fait pour faciliter la tâche des utilisateurs et devrait être matière à réflexion pour nos politiciens !

Date de publication : 05/03/2020 09:18:00