Le chauffage au mazout a sa place dans la transition énergétique

L'Europe s'est donné pour objectif de réduire sa consommation et ses émissions de CO2 d'ici 2030. Une transition énergétique a déjà été entamée vers une société bas carbone dans laquelle les modes de chauffage actuels sont également amenés à évoluer. Si certains types de combustibles, dont le mazout, doivent à terme être remplacés par des technologies innovantes moins émettrices de CO2, la transition énergétique doit prendre en compte la réalité du marché du chauffage domestique et rester abordable pour les consommateurs.

Faut-il abandonner sa chaudière au mazout ?

Aujourd'hui, pas moins d'1 ménage belge sur 3 se chauffe avec un combustible liquide. Plus d'un million et demi de foyers se chauffent au mazout, dont 50% ont une chaudière de plus de 20 ans. Il n'est pas question de priver ces quelque 3.500.000 personnes de leur chauffage du jour au lendemain.

Si une évolution est nécessaire, celle-ci doit être réaliste tant du côté de l'approvisionnement que de l'adaptation des infrastructures. Et c'est une opération qui se fera sur la base de plusieurs critères :

-       Une augmentation de l'efficacité énergétique en limitant les pertes et en diminuant la consommation par une meilleure performance énergétique des bâtiments.

-       Une intégration d'énergies renouvelables.

-       Le développement de combustibles innovants plus efficaces et moins émetteurs de CO2.

Bien entendu, les politiques ont un rôle à jouer afin de stimuler les rénovations et d'instaurer des mesures positives, plutôt qu'interdire purement et simplement l'installation de chaudières au mazout, afin que les consommateurs puissent se chauffer de manière plus durable, y compris à l'aide de combustibles liquides afin de ne pas devoir transformer de manière radicale l'ensemble de leur système de chauffage. Une évolution réaliste passe entre autres par le développement de combustibles liquides synthétiques moins émetteurs de CO2.

Quelles solutions pour les ménages qui se chauffent au mazout ?

Un chauffage au mazout se combine parfaitement à une ou plusieurs sources d'énergie renouvelable. Dès lors, des solutions existent pour adapter les installations de chauffage actuelles afin qu'elles gagnent en efficacité et permettent l'utilisation de techniques hybrides.

À l'heure qu'il est, une chaudière à condensation (au mazout) en combinaison avec une énergie renouvelable est une solution hybride idéale dans laquelle l'énergie renouvelable sert en première ligne et le mazout intervient en complément.

Parmi les énergies renouvelables que l'on peut combiner à une chaudière au mazout, on compte :

-       Le soleil, avec un chauffe-eau solaire par exemple.

-       L'air ou le sol, grâce à une pompe à chaleur.

-       Le bois, avec un poêle à pellets.

Une transition pas à pas

Dès lors, si le changement de votre installation n'est pas à l'ordre du jour, le meilleur scénario est de penser en termes de rénovation durable et de chauffage performant. Cela commence par un bon équilibre isolation - ventilation - étanchéité de votre bâtiment, ainsi que par une bonne régulation thermique.

Il faut ensuite s'assurer que l'installation existante soit correctement réglée et entretenue afin de garantir sa performance. Il est alors temps d'envisager de la faire cohabiter avec une énergie renouvelable comme suggéré ci-dessus. En outre, si vous ajoutez un système de ventilation double flux au sein de votre habitation, l'efficacité énergétique et la qualité de l'air n'en seront que meilleurs.

Date de publication : 06/06/2019 09:15:00