Le prix du pétrole est au plus bas depuis mars 2016. La tendance de ce lundi 9 mars 2020.

Les prix à la pompe continuent à baisser

Les prix des carburants continuent à descendre et, au regard de l'effondrement du prix du pétrole brut de ce lundi, le mouvement à la baisse risque encore de s'amplifier dans les quelques prochains jours. 

Evolution des prix moyens des carburants

Prix moyens des carburantsAujourd'huiDepuis 1 semaineDepuis 1 moisDepuis 1 an
Sans Plomb 98 (E5)1,545 €/l - 1,6 €c/l 
- 1,00 %
- 2,5 €c/l 
- 1,60 %
- 0,6 €c/l 
- 0,40 %
Sans Plomb 95 (E5)1,466 €/l - 1,8 €c/l 
- 1,20 %
- 4,1 €c/l 
- 2,70 %
- 1,3 €c/l 
- 0,90 %
Sans Plomb 95 (E10)1,450 €/l - 1,8 €c/l 
- 1,20 %
- 3,4 €c/l 
- 2,30 %
- 1,6 €c/l 
- 1,10 %
BioEthanol E850,712 €/l + 0,3 €c/l 
+ 0,40 %
+ 0,4 €c/l 
+ 0,60 %
+ 3,5 €c/l 
+ 5,20 %
Gazole (B7)1,375 €/l - 1,8 €c/l 
- 1,30 %
- 4,4 €c/l 
- 3,10 %
- 10,4 €c/l 
- 7,00 %
GPL0,870 €/l - 0,8 €c/l 
- 0,90 %
- 0,9 €c/l 
- 1,00 %
+ 0,6 €c/l 
+ 0,70 %
GNV1,078 €/l 


Prix moyens calculés sur la base des prix disponibles sur CARBU.COM

Choc de l'offre et de la demande, les prix du pétrole brut s'effondrent

Vendredi dernier le Brent clôturait la semaine avec une importante baisse de près de 10 %, soit sa plus forte baisse quotidienne depuis la crise financière de 2008.

Ce lundi 9 mars au matin, les cours du pétrole se sont effondrés de plus de 30 % en Asie et de plus de 20 % sur les marchés européens.

Le prix du baril de Brent s'élevait alors à 38,28 $ à l'ouverture des marchés.

OPEP+ : la guerre des prix est déclarée

En cause, la situation de crise déclenchée vendredi dernier, le 6 mars, lors de la réunion des membres de l'OPEP+ à Vienne durant laquelle l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et la Russie ne sont pas parvenues à se mettre d'accord sur un nouvel accord de réduction de leur production pour soutenir les cours.

Face aux incertitudes économiques causées par l'épidémie de coronavirus, les ministres du cartel pétrolier avaient désiré conclure un nouvel accord avec les autres pays producteurs de pétrole en vue de réduire la production et de maintenir les prix du brut.

Mais la Russie, deuxième producteur mondial de pétrole, s'est opposée à une nouvelle réduction de 1,5 million de barils par jour.

Samedi, l'Arabie saoudite a riposté en réduisant ses prix comme jamais auparavant en 20 ans. Ce qui a déclenché une véritable guerre des prix entre l'OPEP, la Russie et les États-Unis.

Selon les analystes de Goldman Sachs, cela change totalement les perspectives des marchés du pétrole et va créer un nouvel ordre pétrolier, avec des producteurs à faible coût qui vont augmenter leur offre forçant les producteurs à coût plus élevé à réduire leur production.

Un marché toujours sous l'influence du coronavirus

Tout cela dans un marché pétrolier déjà fortement impacté par l'épidémie de coronavirus qui, selon l'Agence internationale de l'énergie, provoque la plus importante contraction de la demande de pétrole depuis 2009.

La crise du coronavirus empêche les personnes et les biens de circuler et affecte lourdement les marchés de l'énergie en raison de la réduction de la demande. Une crise qui risque de frapper durement les nations dépendantes du pétrole.

Si la situation actuelle aura des répercussions économiques dans le monde, elle risque également de freiner la lutte contre le changement climatique, car les combustibles fossiles vont être beaucoup plus compétitifs que les énergies renouvelables.

Certains observateurs du marché s'accordent à dire que, dans les prochaines semaines, le cours du brut pourrait atteindre son niveau historiquement bas de 2016, soit descendre sous la barre des 30 dollars le baril.
 

Date de publication : 10/03/2020 10:00:00