Le point sur les biocarburants : plus d'avantages que d'inconvénients

Vous l'aurez constaté, une troisième génération de biocarburants est désormais en plein développement. Cette troisième génération de biocarburants est produite à base d'algues spécialement cultivées à cet effet. Les chercheurs et experts sont d'avis que les biocarburants de cette troisième génération offriront une solution aux inconvénients des biocarburants des première et deuxième générations.

Qu'entendons-nous par biocarburants ?

Il s'agit de biodiesel provenant de mais, de colza, d'huile de palme et de soja ; ainsi que de bioéthanol obtenu à l'aide de betteraves, de cannes à sucre et de céréales comme le mais et le blé.

La première génération de biocarburants est fabriquée à base de matières premières végétales : mais, blé, soja, colza, betterave et huile de palme. Il s'agit donc de cultures vivrières qui sont alors détournées pour servir de combustibles. Le problème de la production de cette première génération de biocarburants réside donc dans le fait qu'elle empiète tout simplement sur la production alimentaire.

Ce n'est pas le seul inconvénient. Une étude menée par le CE Delft pour le compte de Greenpeace Nederland, démontre que, lorsque l'émission indirecte de CO2 est prise en compte, l'usage de biocarburant de première génération est étrangement non respectueux de l'environnement. Les variantes issues de soja, de colza ou d'huile de palme causent quant à elles davantage d'émissions de CO2 que du diesel ordinaire.

L'UE a émis l'objectif qu'un biocarburant de qualité permette d'atteindre une réduction de 35% du rejet de CO2 par rapport aux combustibles fossiles. Pourtant, des chercheurs en Allemagne ont démontré que la plupart de ces biocarburants (de première génération) n'atteignent pas les 30%. En outre, ces carburants font appel à l'usage d'engrais comme le phosphore et le potassium, indispensables pour l'agriculture.

Malgré ces inconvénients évidents, les biocarburants de première génération restent les biocarburants les plus courants.

La deuxième génération de biocarburants apporte déjà une solution à certains côtés négatifs de la première génération. Ils ne proviennent pas de la production vivrière, mais sont issus de déchets végétaux et des parties non comestibles de la culture vivrière. Pour cette deuxième génération de biocarburants, des cultures non comestibles, telles que le saule et la pourghère, sont également mises en place.

Mais, il y un mais... L'obstacle principal à cette production de biocarburants de deuxième génération est son coût élevé. En effet, les déchets végétaux contiennent beaucoup de celluloses, alors que pour produire du bioéthanol, les cellules végétales doivent être prétraitées à l'aide d'enzymes qui décomposent cette cellulose.

Outre la matière végétale, des déchets tels que les graisses de friture ou des déchets résiduels peuvent également être utilisés pour la production de ce biocarburant de deuxième génération.

La troisième génération de biocarburants est quant à elle encore en plein développement. Ces combustibles proviennent d'algues, d'algues marines ou encore de bactéries cultivées spécialement à cet effet. Pour l'instant, cette production est encore trop onéreuse, mais l'on s'attend à ce que les nouvelles technologies permettent d'en réduire le prix à terme. Avantage de cette troisième génération de biocarburant : elle ne présente aucun des inconvénients des générations précédentes.

Les biocarburants : une solution pour nos problèmes climatiques ?

Les biocarburants semblent être une excellente piste : le moindre niveau de CO2 que les automobiles rejettent lors de la combustion des biocarburants est absorbé par les cultures agricoles. L'effet de serre est réduit et en transformant les plantes en carburants, la boucle est ainsi bouclée. Il existe cependant des inconvénients à l'utilisation de biocarburants.

Dans un premier temps, les moteurs des véhicules doivent être adaptés pour rouler au biocarburant, ce qui s'avère coûteux. En outre, la culture de biocarburants nécessite l'utilisation de matières fossiles à l'usage des tracteurs et de la production des engrais. En outre, ces cultures de biocarburants occupent beaucoup de terres de cultures. Enfin, le coût de la production de bioéthanol et de biodiesel est presque deux fois supérieur au litre que celle des produits issus du pétrole.

Toutefois, ces inconvénients ne doivent pas être un frein à la production des biocarburants. Parce qu'il est évident qu'à l'avenir nous allons nous éloigner de l'usage des énergies fossiles.

Vers un avenir plus propre

Les biocarburants offrent donc des avantages dont le plus important est sans aucun doute une réduction de la pollution. Ces carburants plus respectueux de l'environnement rejettent moins de CO2 que le diesel ou l'essence. Des études ont démontré que les émissions de gaz à effet de serre peuvent être réduites de 35% par l'usage de biocarburants.

Le prix à la pompe est également un gros avantage des biocarburants, car il est inférieur à celui d'un carburant " classique ".

Enfin, contrairement au pétrole, le biocarburant est renouvelable et " illimité ". Une utilisation accrue entraînerait une moindre utilisation de combustibles fossiles et permettrait une plus grande indépendance vis-à-vis des pays producteurs de pétrole. Ce qui est, également, une belle perspective. À l'heure qu'il est, les biocarburants ne sont pas encore LA solution, mais l'alternative est intéressante pour un avenir " plus propre ".

Date de publication : 17/08/2017 12:13:00