Le Gouvernement Vivaldi a confirmé son engagement dans la transition énergétique

Après de longs mois de négociations, les sept partis de la coalition Vivaldi ont fini par trouver un accord de gouvernement. Dans leur rapport de formation abordant, entre autres, les thèmes de l'énergie et de la fin du nucléaire, ils se sont prononcés en faveur d'" une Belgique prospère, solidaire et durable ".

La Belgique s'inscrit dans les ambitions climatiques de Paris et du Green Deal européen. L'objectif de notre pays est d'aboutir à une réduction des gaz à effet de serre de 55 % d'ici 2030 et d'atteindre la neutralité climatique d'ici 2050.

Le défi de la transition climatique est donc relevé. Toujours selon le rapport de la Vivaldi, cette transition devra être " inclusive en termes d'emploi, de politiques sociales, de reconversion et d'économie ". Des objectifs intermédiaires seront mis en place avec un monitoring des efforts.

La fin du nucléaire sous condition

La sortie du nucléaire est un point important de l'accord du gouvernement Vivaldi qui confirme une sortie du nucléaire en 2025, telle qu'elle figure dans la loi de 2003.

La transition énergétique est d'ailleurs déjà en marche et elle comporte trois volets : la sécurité en approvisionnement du pays, hiver comme été, sa durabilité et son coût.

Cependant si le nouveau gouvernement confirme l'échéance de la sortie du nucléaire, dans sa note, il se laisse une marge de manœuvre afin d'ajuster le calendrier en cas de risque pour la sécurité de l'approvisionnement en électricité du pays. L'échéance de 2025 pourrait dès lors être remise en question. Le gouvernement envisage de faire le point en novembre 2021.

De son côté, Engie Electrabel, l'exploitant des centrales belges, s'inquiète. Attendre fin 2021 pour trancher est trop tardif pour décider prolonger la vie des réacteurs concernés au-delà de 2025. Pour l'exploitant, en raison des commandes en carburant et des travaux nécessaires à la prolongation des centrales, la décision d'une prolongation de Doel 4 et Tihange 3 doit être " prise au plus tard fin 2020 ".

À l'heure qu'il est, la nouvelle ministre de l'Énergie, Tinne Van der Straeten (Groen), n'a pas encore réagi à la note d'Engie Electrabel.

Mais d'ores et déjà, le nouveau gouvernement souhaite bien entendu continuer à développer le renouvelable : en particulier l'éolien et le solaire en favorisant leur implantation sur tout le territoire.

Une mobilité toujours plus verte

Concernant la mobilité, le gouvernement veut aboutir à des changements de comportement.

Au programme : il va favoriser les déplacements plus respectueux de l'environnement et encourager les circuits courts.

L'accent sera mis sur les " mobilités douces, collectives et multimodales ". La SNCB, Infrabel et les sociétés régionales de transport sont invitées à développer leur vision du service attendu d'ici 2040.

L'accord prévoit aussi d'améliorer l'impact climatique de nos transports grâce à une " suppression progressive de la vente de véhicules qui ne répondent pas à la norme de zéro émission ", à condition qu'il y ait sur le marché des véhicules à coût abordable...

Enfin, le régime belge des voitures de société est également abordé : " tous les nouveaux véhicules de société devront être neutres en carbone d'ici 2026. "

Le gouvernement Vivaldi a ainsi dévoilé ses ambitions climatiques sans réellement s'engager pour une sortie du nucléaire dans les temps.

 

Date de publication : 29/10/2020 11:09:00