Quel sera l'impact de l'épidémie de coronavirus sur notre mobilité ?

Moins de véhicules, plus de cyclistes, plus de promeneurs et un air plus sain. Ce sont quelques conséquences positives de l'épidémie de coronavirus à laquelle nous venons de faire face. Mais ces nouvelles habitudes vont-elles persister au fil du temps ? Notre mobilité est-elle vouée à changer définitivement ?

Bruxelles : boom du vélo et du télétravail

Dans la capitale, le vélo est maintenant résolument encouragé. Avec une voie de moins sur l'une des plus importantes artères qui mène au centre-ville, la sacrosainte automobile semble bientôt condamnée à un rôle secondaire. Qui plus est au regard de la volonté du gouvernement de construire au plus vite 40 km de piste cyclable supplémentaires. De cette façon, nos dirigeants espèrent attirer davantage de navetteurs à vélo dans la ville.

Selon les experts, le télétravail a également enregistré une belle croissance à Bruxelles. En nombre important, les sociétés de services organisent facilement et favorisent désormais le télétravail.

Désintérêt pour les transports publics

La mise en place de pistes cyclables supplémentaires risque cependant de limiter à court terme, soit durant la période de déconfinement, le nombre de personnes qui va emprunter les transports publics. Et ce n'est pas une bonne nouvelle pour ce dernier. Mais il faut reconnaître que rares sont ceux qui apprécient s'asseoir à côté de quelqu'un qui éternue ou qui tousse, surtout par les temps qui courent. Une situation qui risque de durer encore un certain temps.

L'économie du partage a-t-elle un avenir?

Avant l'épidémie, l'économie du partage était en plein essor. Dans des villes comme Gand, Bruxelles et Anvers, de nombreuses sociétés de vélos, de voitures et de scooters partagés ont vu le jour. Mais les experts se demandent désormais si le virus ne va pas influencer cette mobilité partagée.

Les gens ont peur de contracter le virus. Êtes-vous prêt à monter dans une telle voiture partagée ? Empruntez-vous le cœur léger un vélo partagé ? Ne doit-il pas d'abord être désinfecté ? Il est évident que la crise du corona virus affecte gravement l'économie du partage.

Quelques chiffres parlent d'eux-mêmes : 

- Villo a observé une baisse de 60% du temps d'emprunt de ses vélos partagés.

- Chez Cambio, l'utilisation des voitures partagées a chuté de 80% 

- Lime a suspendu ses services à Bruxelles

Plus d'e-commerce, plus de voitures

Un service qui a explosé durant l'épidémie de corona virus, c'est le commerce électronique. Les gens ont découvert le confort des achats en ligne. Même les magasins locaux ont fait, en partie par nécessité, le pas vers une boutique en ligne. En conséquence, il y a plus de véhicules de livraison sur la route. Et cela pourrait encore durer un certain temps.

Moins de trafic de fret

Enfin, la croyance populaire veut que le nombre de camions sur la route dénote de la bonne santé de l'économie. Pourtant ce trafic de fret risque de diminuer rapidement, car les gens vont privilégier les achats locaux et les entreprises vont chercher à produire localement également.

Maintenant que la vie normale reprend lentement, nous serons d'ici les prochains mois en mesure d'estimer les effets de cette crise sur notre mobilité. La VUB a dernièrement mené une enquête sur nos comportements de mobilité à la suite de l'épidémie de corona. Les résultats de cette recherche seront disponibles d'ici peu sur le site qu'elle consacre à la mobilité urbaine.

CARBU.COM suit également de près ces changements dans le domaine de la mobilité et nous continuerons à vous en informer.

Datum van publicatie : 22/06/2020 17:15:00